
Meet the makers : Yvonne de Grazia, artiste plasticienne
Quel est ton profil de makeuse ? Artiste, bricoleuse, makeuse,… depuis toujours ?
Je suis artiste plasticienne avec un parcours professionnel varié, tant dans le temps que dans l’expérience. J’ai fait des études d’art plastique pendant cinq ans. J’ai ensuite travaillé pendant de nombreuses années dans le domaine de la communication et du marketing. Ces années dans le monde du marketing ont d’ailleurs eu un impact sur mon art car cela m’a amené à avoir un autre regard sur l’image. Mon approche est assez interdisciplinaire, tant dans l’approche des techniques que dans l’approche des matières. Depuis maintenant quelques années, je me concentre principalement sur ma recherche personnelle.
Qu’est-ce qui t’a amenée au cityfab1 ? Qu’est-ce qui t’a motivé à venir ?
L’année dernière, lors du Brussels Design September, j’ai aperçu un post du cityfab1 sur les réseaux sociaux. Je suis donc venue sur place et j’ai tout de suite trouvé l’espace attrayant et l’atmosphère agréable. Les objets exposés lors de ces portes ouvertes m’ont permis de voir une partie de ce que les machines du lab peuvent offrir comme possibilités créatives et de voir concrètement en quoi elles pourraient correspondre à mes propres projets et recherches.
J’avais aussi envie de venir au fablab pour découvrir une nouvelle façon de travailler, me lancer dans de nouveaux projets. J’aime apprendre de nouvelles choses, j’aime les surprises et le fablab est l’endroit idéal pour cela !
Pour toi, qu’est-ce que c’est un fablab ?
C’est un lieu complémentaire à mon atelier. Ce dernier me permet de réaliser la première étape de mon travail de création : la réflexion et la recherche. J’y fais aussi beaucoup de tests.
Le fablab, c’est l’étape de réalisation, le passage de la réflexion au concret. Cette étape demande de la concentration. J’aime me mettre dans ma bulle en écoutant de la musique lorsque je réalise des pièces.
Quels sont les avantages à venir utiliser un lieu comme le cityfab1 ?
Il y a une vraie diversité dans l’offre des machines et l’atmosphère est super agréable. Le contact avec l’équipe est facile, il y a une réelle ouverture d’esprit. Après un petit temps d’adaptation, les machines sont facilement accessibles, et au fur et à mesure, on se sent de plus en plus à l’aise.
L’avantage est aussi que les outils du lab permettent de passer du non-concret au concret, de l’immatériel au matériel. On passe donc d’un concept à un objet physique et ce, assez rapidement !
Quelle est ta machine de prédilection ? Pourquoi ?
J’aime beaucoup la laser car je travaille beaucoup avec le textile et cette machine me permet de découper et graver dedans. J’ai pu développer un procédé personnalisé pour travailler sur différents types de textiles, de très épais à ultra fins, en couche ou non. Mais malgré cela, la manipulation de la matière est à chaque fois unique.
Mon intention est d’élargir mes compétences grâce à la brodeuse numérique.
Quel conseil donnerais-tu à une personne qui n’est jamais venue au fablab ? et aux makers ?
Je dirais qu’un des éléments les plus importants est la préparation des fichiers. Et ce, quel que soit le profil de la personne : hobbyiste, designer, artiste,… Et je trouve aussi que c’est intéressant de se faire un petit guide personnalisé en fonction de ses propres besoins.
Aussi, j’aime bien venir deux jours d’affilée, ça me permet de bien avancer.
Quel est le sujet de tes créations ? Quelles sont tes inspirations ?
Mon travail porte sur les données collectées (chiffres, images, faits, extraits de texte…) et la mémoire collective. Sur base de cela, je fais des propositions visuelles. Mes inspirations sont les penseurs de notre temps mais également les artistes classiques. Mes travaux récents sont des jacquards numériques, des textiles manipulés, des dessins textiles, des gravures…
Plongez dans l’univers d’Yvonne en allant faire un tour sur son site ou sur sa page Instagram !
Aussi, si vous avez vous-même envie de vous former à la découpeuse laser, jetez un oeil à nos formations. 🙂