Meet the makers : Ambroise de Changy
Quel maker es-tu ? Bricoleur depuis toujours ?
Vers mes douze ans, j’ai commencé à bricoler des cadres et autres décorations d’intérieur que je découpais à la main et que je proposais sur des marchés de Noël pour me faire un peu d’argent de poche. Ces premiers bricolages m’ont permis de découvrir les possibilités qu’offrent des matériaux comme le carton, et des outils comme le cutter, la colle chaude, etc.
J’ai continué à en faire jusqu’à ma rhéto en 2018 puis je me suis lancé dans des études en sciences de gestion à l’université Saint-Louis à Bruxelles.
À ce moment-là, poussé par l’envie d’apprendre les bases de l’entrepreneuriat, j’ai imaginé un produit plus abouti pouvant être proposé en magasin dans le but de découvrir certains rouages comme la TVA ou la nécessité d’obtenir un statut spécifique par exemple.
En arrivant à l’université, j’ai dû faire des démarches pour devenir étudiant entrepreneur. Je me suis lancé dans le projet Gibbidy avec un premier produit, alliant carton et lumières, les « shadow box », que je fabrique encore aujourd’hui.
Comment as-tu commencé à venir au fablab ?
Et bien c’est vraiment le fruit du hasard !
Avant, je déléguais mes découpes laser à des professionnels jusqu’au jour où, lors d’un événement, j’ai discuté avec une dame car j’avais reconnu des objets découpés au laser sur ses présentoirs. Elle m’a expliqué qu’elle réalisait ses découpes elle-même au cityfab1. J’ai donc poussé la porte du cityfab1 et j’ai découvert le monde des fablabs ! Je me suis rendu compte que je pouvais avoir accès à des machines qui me semblaient inaccessibles auparavant et j’ai directement suivi la formation découpeuse laser pour être capable de faire mes découpes par moi-même.
Pour toi un fablab c’est …
C’est un atelier partagé avec des machines beaucoup trop chères (rires) qui permet de découvrir les bénéfices de leur usage alors qu’on ne pourrait normalement jamais en toucher une en tant que particulier.
Mais les fablabs ce sont aussi des communautés de makers qui fleurissent et qui permettent de lancer des projets comme le Fabulous Shop par exemple ! Il s’agit d’un magasin éphémère monté par des utilisateurs de fablabs qui a été sélectionné par hub.brussels et qui prendra ses quartiers du 30 avril à fin juillet dans le Pop-Up L’Auberge Espagnole situé chaussée de Wavre 331 à Etterbeek. On y trouvera des créations, tout droit sorties des fablabs !
Quels sont les avantages du cityfab 1 ?
L’avantage principal c’est que je peux faire mes découpes moi-même et donc gérer les réglages de la machine pour atteindre le meilleur rendu possible. Au final, je suis celui qui connaît le mieux mes produits et quand je passais par des professionnels, bien que j’essayais de leur expliquer au mieux mes attentes, les résultats n’étaient pas toujours au top.
Le deuxième avantage c’est le côté communauté dont j’ai déjà parlé. Me retrouver à ouvrir un magasin éphémère avec d’autres makers, c’est vraiment incroyable !
Et puis, ça me donne plein d’idées de projets plus perso que je peux réaliser facilement par moi-même maintenant. Ça booste vraiment ma créativité et me permet de développer plein de choses que je n’aurais pas développées auparavant.
Ton conseil à une personne qui n’est jamais venue au fablab ?
Déjà, mon premier conseil c’est de passer au fablab pour se rendre compte des possibilités qu’il peut offrir mais aussi et surtout de s’intéresser aux produits qui y sont fabriqués.
Ne pas s’intéresser uniquement au fablab en lui-même mais aussi à ce qu’il en sort, car tu as beau voir les machines, tu ne te rends pas tout de suite compte de tout ce qu’il est possible de réaliser.
Ensuite, pour quelqu’un qui est déjà au fablab je lui conseillerais de faire un tour de toutes les machines. Au début j’étais vraiment focus uniquement sur la découpeuse laser. Un jour, pendant une longue découpe, j’ai fait un tour dans le fablab et j’ai vu qu’il y a la possibilité d’imprimer sur des t-shirts, qu’il y a une brodeuse, etc. En tant que chef scout, ça m’a par exemple donné l’idée de broder des vestes dans le futur.
Quelle est ta machine de prédilection ?
C’est la découpeuse laser, je suis clairement à fond dessus depuis trois – quatre ans et je la connais par cœur. Maintenant, je commence tout doucement à penser à faire d’autres formations comme la formation CNC.
Que crées-tu ?
Avec Gibbidy je crée deux produits. La « shadow box » dont j’ai déjà parlé et qui est mon produit de prédilection que je fais depuis le début en 2018. Ce sont des box en carton de 15 centimètres de côtés, animées par différents thèmes et composées de 3 planches qui sont dessinées à la main et vectorisées avant d’être découpées au cityfab1. Le tout est éclairé de l’intérieur par une lampe LED pour donner un aspect de profondeur et de 3D.
Ensuite, je viens de lancer les « Light Memories Box » qui sont des box « cartes postales », en bois cette fois-ci, et qui représentent les skylines de différentes villes belges, éclairées par un LED.
Pour découvrir l’univers d’Ambroise, rendez-vous sur son compte Instagram ou son compte Facebook !
Si vous aussi, vous avez envie de vous former à la découpeuse laser ou à une autre machine, jetez un œil à nos formations.