Meet the makers : Dimitri Van de Bremt, ingénieur architecte
Quel maker es-tu ?
Depuis tout petit j’aime bricoler et le fait de fabriquer de petites choses m’a ouvert l’appétit et m’a donné cette envie de toucher à tout.
Je suis ingénieur architecte et durant ma formation j’ai appris à utiliser certaines machines comme l’imprimante 3D ou la découpeuse laser afin de réaliser des maquettes par exemple.
Du coup, je pense que ça m’a pris pendant mes études car j’ai découvert que les machines me permettaient de passer du dessin théorique à quelque chose de presque parfait. C’est cette quasi perfection que je trouve intéressante par rapport au travail à la main qui nécessite un vrai talent pour être précis et où une frontière existe entre ce qui est réalisable et ce qui ne l’est pas.
Après, certaines personnes ont des dons et savent les exploiter. Personnellement je me considère comme débrouillard mais je ne suis pas assez doué de mes mains pour réaliser tout ce que je voudrais. C’est pour cela que les machines m’ont toujours attirées, car elles représentent une sorte de solution pour moi.
Comment es-tu arrivé au fablab ? Qu’est-ce qui t’a motivé à venir ?
J’ai d’abord été dans un autre fablab mais il était assez loin de chez moi. J’ai vite cherché un endroit plus proche et je suis tombé par hasard sur le cityfab 1. J’ai bien aimé la structure et l’organisation. Dans d’autres fablabs que j’ai fréquenté, il n’y avait pas vraiment de supervision. Quand les machines cassaient, elles le restaient longtemps, je n’avais pas beaucoup de conseils et beaucoup de gens venaient sans qu’il y ait un horaire précis. Tu te retrouves souvent sous pression avec quelqu’un qui attend derrière toi que tu finisses. Ici, tu fais ta formation machine, tu réserves une plage horaire, tu viens et tu te lances.
Pour toi un fablab c’est …
C’est l’accès à des machines ainsi qu’ à un espace de bricolage dédié qu’on ne peut pas se payer en tant que particulier et qu’on n’a généralement pas chez soi en vivant à Bruxelles. C’est également un espace de partage de connaissances avec les autres makers qui peut être très intéressant.
Là par exemple, nous avons lancé un appel pour un projet dans le bureau d’architecture dans lequel je travaille. Raphaël a répondu et s’occupera de fabriquer les socles avec du plastique recyclé à Anderlecht tandis que le cityfab 2 a répondu pour réaliser l’impression des maquettes. C’est donc un bel exemple de partage de connaissances et d’économie circulaire car on travaille avec des Bruxellois, avec des matériaux créés à Bruxelles et dans les cityfabs qui sont subventionnés par la Région bruxelloise.
Quels sont les avantages du cityfab 1 ?
La qualité de l’espace. C’est grand, c’est propre, les machines sont de qualité et les gens sont sympas. C’est convivial et je passe de bons moments quand je m’y rends, que ce soit avec d’autres utilisateurs ou avec les fabmanagers.
Comme je l’ai dit précédemment, je trouve également que le cityfab 1 est bien organisé, ce qui te met dans les bonnes conditions. Les machines sont rarement hors-service et si une panne survient, elle est rapidement réglée…
Ton conseil à une personne qui n’est jamais venue au fablab ? et aux makers ?
De venir au moins une fois pousser la porte pour découvrir le potentiel de l’endroit. Il y a toujours des objets qui trainent et qui peuvent te donner des idées de ce qu’il est possible de faire. Souvent, on se dit que ce ne sont que machines compliquées, qu’il faut apprendre à dessiner, etc., mais au final il y a des choses assez basiques qui sont très facilement réalisables.
Puis il y a aussi des brasseries juste à côté, des petits marchés, etc., c’est sympa.
Quelle est ta machine de prédilection ? Pourquoi ?
La découpeuse laser car c’est la machine que je maîtrise le mieux et qui me permet de faire ce que j’ai envie pour l’instant.
Par la suite, j’apprendrai certainement à mieux utiliser la fraiseuse numérique CNC. J’ai déjà fait la formation mais je n’ai pas encore totalement sauté le pas.
Que crées-tu ?
Je fais des décorations murales, des petites décorations en 2D principalement. Des cadres, des cartes de Bruxelles ou des sous-verres par exemple. Tous des petits éléments décoratifs en 2D avec de la gravure et de la découpe laser. J’aime beaucoup faire des luminaires aussi.
J’ai commencé en faisant des petits cadeaux pour des amis et petit à petit des gens qui aimaient ce que je réalisais m’ont demandé si c’était possible que je leur crée ceci ou cela.
As-tu d’autres projets au cityfab 1 ?
Pour moi, ça reste principalement un hobby. Trouver des projets à réaliser ou même des clients me permet de concrétiser ce hobby.
J’aime ça de base et si plus tard je pouvais réaliser du mobilier en passant sur la fraiseuse numérique CNC pour travailler sur des épaisseurs de bois plus grosses, etc., pourquoi pas ?
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Si vous aussi, vous avez envie de vous former à la découpeuse laser ou à une autre machine, jetez un œil à nos formations.